lundi 17 novembre 2008

Le Chili

Suite de nos mésaventures à Uyuni ...
Non en fait le lendemain s´est passé sans encombres. On a glandé toute la journée, au café à papoter en français (oui car c´était rempli de gens qui parlaient français) à écouter Manu Chao : bonjour le dépaysement !
Nuit dans le train, 8 heures dans la poussière qui passait à travers les parois, le bonheur ...
Arrivés à Oruro, pause de quelques heures puis on enchaîne avec 10 heures de bus, direction Arica au Chili.

Dimanche 9 soir tard
Ca y est, oui, on a enfin réussi à passer au Chili !!
Evidemment on a perdu nos 21 bolivianos chacun, car par ici le passage de frontière est gratuit (va comprendre).

Lundi 10
Il fait chaud à Arica, nous voila au niveau de la mer, ça faisait longtemps qu´on était pas descendu à moins de 3000 m.
Tout est si différent ici ! On voit qu´on a changé de pays, changé de niveau de vie.
Oh incroyable ! Les voitures s´arrêtent pour te laisser traverser !
Tout est beaucoup plus cher. En plus c´est la galère pour les conversions, 1 € c´est 800 pesos chiliens. La monnaie est complètement dévaluée, ça fait bizarre de payer 1500 la course en taxi.
On loue une voiture (toujours avec Clémentine et Anush, vous suivez ?), on mange les meilleures glaces depuis le début du voyage, et vers 15h c´est parti.
En route pour le parc national Lauca, à l´est, près de la frontière bolivienne.
On est les rois du pétrole ! Anush au volant de notre superbe pick-up, il retrouve les sensations de la conduite, et nous la sensation d´être en confiance dans un véhicule !

On monte à Putre (Salut c´est Antho !) nous y passerons la nuit. La petite ville est très touristique mais bien tranquille. Ya plus d´agence de tourisme que de clients potentiels.

Mardi 11
Le matin, nous partons pour les bains thermaux, que nous ratons apparemment... Ce sera pour le retour, comme tout ce qu´on a raté en passant..
Nous allons à Parinacota, on est remonté à 4500 m d´altitude, sans nous en rendre compte. En fait c´est près de 130 km de montée, alors, même si ça ne monte pas beaucoup...
A Parinacota, petit village bien mignon, nous réservons une chambre chez une dame très sympathique, et qui est d´accord pour tout ce qu´on demande... Trop bien.
Nous partons l´Aprèm pour le Lac Chungara, magnifique au pied du volcan parfaitement cônique de Parinacota (6342 m). Le problème, c´est que j´ai laissé les 3 partir en voiture pour voir si il y a de la place dans l´auberge pour le lendemain, et voilà, après 30 minutes ils arrivent et me disent qu ´ils se sont ensablés... vraiment, avec moi, ça ne se serait pas passé ainsi, j´ai de très bons conseils de conduite : Envoie, envoie, envoie... et ça passe à tous les coups !
Le soir nous jouons à la Briscola, jeux de carte Italien, c´est bien sympa puisque nous jouons quelques heures en attendant qu´on vienne nous chercher pour manger. En fait les cuisiniers ne se sont pas compris, et ils nous attendaient aussi, donc on a 1 h 15 de retard sur l´heure prévue... On est à 15 km de la Bolivie, on aurait dû savoir qu´il y avait quelque chose qui clochait...
Ce soir-là, on s´est gelé sévère, il devait faire -5 avec du vent en plus, bien entendu pas de chauffage et les Andins qui trouvent qu´il ne fait pas froid et qui ne ferment pas la porte...

Mercredi 12
Rando magnifique vers de petits lacs près de Parinacota. Vriament très tranquille, très beau, nous découvrons les lagunes petit à petit, l´une après l´autre derrière les buttes. Le temps est chaud, pas de vent, c´est plat, Adeline n´a pas mal à la tête, je ne tombe pas dans la boue des lacs... Parfait.

L´Aprèm, c´est un peu plus la louze. La route est prise mais semble difficile pour Clémentine malgré mes supers conseils au chauffeur : Envoie, envoie, envoie ! Au début, on a fait exprès d´oublier notre appareil photo au café de la place, alors on a fait demi tour rapido. Puis nous repartons sur une route sans fin avec notre pick-up pour visiter les villages... Mais bof, c´est loin et pas terrible. Alors, nous jouons à Il ou Elle, car à chaque voyage en voiture, on joue à Il ou Elle !

Jeudi 13
Jour où nous faisons tout ce qu´on a loupé à l´aller !
On prend un Auto stopeur... Il attendait depuis 2 h, et nous sommes la première voiture qu´il a vu passer... Nous l´amenons au croisement de Putre, ça devrait aller, mais...
Il pue de la gueule, c´est une horreur. Antho veut pas le dire mais on espérait très fort ne pas avoir à le reprendre !

Les bains thermaux sont très, presque trop chauds. Mais c´est bien cool pour nettoyer le sac de Clémentine qui avait reçu de l´essence. En sortant de l ´eau la tête nous tourne un peu.
Nous retournons à Putre pour le petit dej, et notre auto stopeur est encore là...
Nous déjeunons, et au retour, notre auto stopeur est toujours là...
C´est galère pour lui, n´est-ce pas Anush ?
Bref
Nous rentrons à Arica, car on sent mal l ´affaire des visites des petits villages sur la piste comme la veille...

Le soir, nous mangeons buvons tous les 4 pour "fêter" notre séparation. C´était un super Rizzotto d´Anush et 3 bouteilles de vin Chilien à 14 %. Tout le monde est rond, sauf moi bien sûr. A 11 h on est couché... Adeline a mangé 8 parts de gâteau. Si si.
A partir du lendemain, nous commençons le retour en France.
Au programme :
8h de trajet pour aller à Arequipa
1 nuit à Arequipa
14 h de trajet pour aller à Lima
2 nuits à Lima
14 d´avion pour aller à Amsterdam
2 h d´attente, en espérant pas louper notre avion comme à l´aller
2 h pour arriver à Toulouse

Putain, c´est demain qu ´on prend l ´avion...



Les photos sont là :
http://picasaweb.google.com/adeantho/Chili

vendredi 14 novembre 2008

La galère mon gars !

Je reviens un peu en arrière pour raconter nos péripéties à Uyuni.

Vendredi 7
A notre arrivée à Uyuni, on attendait donc comme prévu un 4x4 qui devait nous redescendre plus au sud, jusqu´à la frontière chilienne, direction San Pedro de Atacama.
On arrive à 13h30. A 14h l´agence ouvre, le mec nous dit que notre 4x4 nous emmène nous 4 à 15h30. Parfait, on ne sera que 4, on s´arretera dormir dans un hotel au sud, avant de partir tôt pour la frontière le lendemain. (tout comme c´était prévu)

Finallement à 14h30 il nous dit qu´on peut aller se balader, que le 4x4 ne partira qu´à 16h. No souci, on a l´habitude, c´est la Bolivie !
Passage au bureau de migration, se faire tamponner le passeport pour la sortie de Bolivie. Et la... ça commence ! Il faut payer 21 bolivianos chacun. C´est bien la première fois qu´on doit payer pour sortir d´un pays. Alors on demande, on cherche à comprendre pourquoi ... Le mec baragouine un truc comme quoi c´est parce que c´est une frontière illégale. Ca nécessite de payer ? Du coup ca le gonfle, il s´énerve, nous dit en gros d´aller nous faire foutre, on a qu´à se renseigner à l´agence.
On sort un peu véner ...

Confirmation à l´agence, toujours pour des raisons incompréhensibles. On demande à se les faire payer, car à Tupiza on nous avait dit quand on a acheté le tour que tout était inclus. Evidemment même après négociation au téléphone avec l´agence de Tupiza ça ne marche pas, donc on retourne à la migration. L´autre con nous fait un peu chier, pour la forme, dit à son collègue de bien vérifier nos passeports ... Bref, on se déleste de 21 bol. chacun pour sortir de Bolivie.

16h à l´agence : RIEN. On se renseigne poliment, la dame nous dit qu´il fait le plein.
Puis elle nous dit qu´on sera 8 passagers ! Ca énerve un peu quand on sait qu´on nous avait dit avant le tour qu´on serait au maximum 6. Et surtout quand on s´imagine qu´avec le chauffeur ca fait 9, donc 2 devant, 4 derrière, et 3 encore derrière où ca saute pas mal.
On rale, ça commence à monter sévère.

16h30 : RIEN. Ca fait donc 30 minutes qu´il fait le plein, on devrait avoir assez d´essence.
Le téléphone sonne, elle parle et on comprend que le départ sera à 18h. On se met d´accord pour ne rien dire et attendre qu´elle nous passe l´info. Et ben non, 16h45, on est toujours là et on ne nous dit toujours rien !
Evidemment on lui demande, on dit que ça commence à faire beaucoup ...
Alors elle se lance dans de grandes explications (je vous passe les détails).
Nous on se met d´accord sur un plan de secours, si pas de 4x4 à 19h30 on se casse. Mais on a déja payé (qu´est-ce qu´on est con !) donc il faudra réclamer le fric et se barrer.
On se renseigne pour passer la frontière plus au nord de la Bolivie, ce qui nécessite de tout remonter en 8 h de train, puis prendre un bus pendant 10 h. Ca nous emballe pas trop, ce sera donc le plan secours uniquement.

Entre temps on a le bonheur d´apprendre que normalement les chauffeurs font le trajet d´une traite, donc de 8 à 10 h d´affilée (selon les sources). On nous avait promis une nuit d´escale dans un hotel plus au sud, encore un truc qui change ! Y a pas moyen qu´on roule toute la nuit, on se fait assurer une nuit de sommeil (sachant que si on part à l´heure ça nous fait arriver vers 11h ou minuit, pour repartir à 4h, donc courte nuit !)

On voit aussi débouler les 2 types qui nous aiment pas, du bureau de migration ... Un instant on pense à l´éventualité que l´un d´eux soit notre chauffeur ... Fou rire général !

18 h : le 4x4 arrive (à l´heure !). Le chauffeur a au moins 70 ans, c´est flippant ! (Il aura bien besoin de dormir). Allez, ça se termine enfin, ouf, on prend nos sacs et on se dirige vers la sortie. Bon, pas la peine de s´assurer que la nuit à l´hotel est comprise dans le prix, ça c´était dit depuis longtemps. Bon allez si, pour la forme on s´en assure.
Et quand elle nous dit NO avec un petit air désespéré, là tout bascule très vite, Antho bondit de son siège "COMO ? No esta incluido ? Mais c´est pas POSSIBLE!" Sans mentir, tout le monde sursaute dans l´agence, je n´ai jamais entendu Antho crier aussi fort !!
Clémentine prend peur, elle s´interpose pour essayer de calmer les choses ... Un grand moment, j´vous jure !
Alors la dame appelle notre agence de Tupiza, vérifie, et tout rentre dans l´ordre, pas la peine de s´énerver monsieur ...

18h20 : On se met enfin en route, direction une autre agence pour récupérer les autres passagers. 2 allemands arrivent, même galère que nous, ça fait casi 5 h qu´ils attendent.
Antho demande innocemment au chauffeur si on attend les 2 autres ici ou si on va les chercher. Il n´est pas au courant qu´on sera 8 !!
Et la ... C´est le drame ! Le monsieur veut pas partir avec 8 passagers, il dit qu´il ne montera jamais les côtes. La connasse (car c´en est une) ne l´a même pas prévenu. Dans ces conditions il veut être payé plus cher, normal, mais elle magouille sévère, elle empoche la moitié de l´argent.
Grosses négociations en cours, quand Anush s´approche pour s´en mêler elle se met à parler en quechua. Personne ne veut qu´Antho s´en mêle, trop peur du monstre qui se cache en lui !

Et ça dure ... Les 2 autres passagers, 2 espagnols, sont la aussi et hallucinent, comme nous.
Faut que j´abrège, qu´est-ce que c´est long, c´est qu´on a vécu une sacrée grande aventure !
Finallement ils trouvent un autre 4x4, sorti de nulle part, au-revoir papi, merci mais on change de voiture et de chauffeur.
Et puis comme c´est la notre qui a foutu sa merde, nous on nous dégage, les autres agences ont trouvé 3 autres passagers pour partir avec les allemands et les espagnols, nous on se débrouille autrement !
C´est décidé, on veut notre argent et se barrer.
Mais elle a disparu !! Pas de bonne femme, pas d´argent, pas de 4x4 !
Attention, Anush et Antho partent à l´agence en tenue de combat récupérer notre fric, Clémentine les suit, trop peur qu´ils cassent tout !
Tout ça dure encore un petit moment ... Ils reviennent avec le pauvre employé de l´agence en otage ...
Finallement vers 20 h on récupère le fric. Les autres ne sont toujours pas partis.
Et là : on apprend que le 4x4 avec lequel on devait traverser le désert est en panne au croisement suivant, plus de batterie !

Dommage qu´on soit pas parti, on aurait pu vivre une nuit en panne dans le désert, TROP DELIRE !
On en est quitte pour une bonne rigolade, on part en laissant nos 4 compagnons sur le trottoir (peut-être y sont-ils encore ?) à la recherche d´un hotel et d´un resto. On a bien mérité une bonne bière.

Vous croyez qu´on en a assez eu pour la soirée ?
ERREUR ! Le clou du spectacle au resto : le serveur nous porte l´addition avec 4 bolivianos de trop. On signale poliment l´erreur, les 2 salades sont à 8, ça fait donc 16 et pas 20.
Après discussion avec son chef, le serveur revient avec la consigne qu´on lui a demandé de passer : vous savez, les prix ont monté en Bolivie, tout coûte plus cher, donc la salade est à 10.
D´accord 4 bolivianos c´est 0.50 €, mais on en a marre de se faire avoir, donc on dit toujours poliment que comme la salade est à 8 sur le menu, on va payer 8.
Retour vers le patron ...
Et quand le serveur revient avec la note, on peut lire une belle soustraction -4 et en gros dessous : "Que averguenza !" (enfin je crois)
Moi qui ne connait pas ce mot ça me choque pas, alors je demande, et Clémentine nous dit que ça veut dire "quelle honte !"
Et c´est reparti ...
Appel du serveur (qui n´y est pour rien), Anush est grandiose "c´est une blague ? Bon parce que si c´est une blague c´est génial, nous on aime bien rigoler" ... Puis il va voir le patron (qui se planque derrière son poteau) et continue, TRES calmement, à disserter sur le menu créatif du patron ... et autres ... Le patron répond "C´est rien pour vous 4 bolivianos". Ca énerve ... Hein Anush ? Il en rêvera toute la nuit, de ce qu´il aurait dû dire à ce connard ...

ET VOILA. Une belle journée donc.

samedi 8 novembre 2008

Tour de 4 jours dans le sud ouest et le salar

On est donc parti mardi matin pour un tour de 4 jours dans le Lipez, vaste terre désertique du sud ouest de la Bolivie. En tout on a parcouru 1100 km.
On est parti à 6 dans une jeep, avec Clémentine, Anush, le chauffeur Emilio et sa femme la cuisinière Daisy. 4 jours fantastiques,vraiment, avec des paysages très différents, des lacs aux couleurs surnaturelles.

Mardi
On a vu El Sillar, une crête prise entre 2 pics et 2 vallées, à 3630 m d´altitude.

Puis on est passé dans l´Aguana Pampa, où on a admiré de nombreux lamas. Il n´y a rien, c´est vraiment désertique, juste quelques personnes qui vivent là avec leurs troupeaux de lamas. Ils vont à la ville une fois par mois vendre la laine et la viande, et rapportent des vivres en quantité astronomique : 20 l d´huile, 50 kg de riz ...

On s´est arrêté dans le village San Pablo de Lipez, à 4200 m, plein de charme. Mais quelle vie ! Nous on est passé en été, ça allait, mais il y a un vent dingue, et en plein hiver ça doit être vraiment glacial ...
C´était la période de la coupe de la laine des vigognes, un camélidé qui ressemble au lama, mais qui n´est pas domestiqué. Elles sont protégées, leur chasse est interdite, mais ils les attrapent à cette saison pour couper leur laine, qui vaut assez cher.
On a eu la chance de voir ça, c´est un grand moment, tout le village est réuni, entre ceux qui maintiennent encerclées les pauvres bêtes affolées, et ceux qui maintiennent couchées celles qui deviennet incroyablement calmes(resignees), pendant que d´autres coupent la laine.

On est passé dans un autre village,visiter un petit musée où il y avait soit-disant des os de dinosaures, puis on s´est arrêté dormir à Collipani, 4200 m. C´était chez une famille qui fait hotel pour les touristes de ce type de tour. Très bon souvenir de Gonzalo, garçon de 13 ans, espiègle et adorable.

Mercredi
Réveil à 5h, petit déj et en route pour la Laguna Amarilla, qui doit sa couleur jaune à sa grande quantité de soufre. Puis on est passé à la Laguna Celeste, magnifique sur les cartes postales, mais nous on l´a vu de très loin et elle n´était pas si bleue turquoise car c´était trop tôt le matin. Déception...

Laguna Revionda, pleine de flamants roses, superbe ... Anthony et Anush ont bien envie de marcher sur cette croûte blanche bizarre. Antho se lance, premier caillou pour franchir l´eau avant d´atteindre le blanc : et plof ! Il saute et s´enfonce dans une gadoue immonde et puante !
C´est râté, ce n´était donc pas solide !
Le guide est mort de rire, en fait le nom de la Laguna veut dire "puant" !! Antho a une grosse croûte puante sur ses godasses et son pantalon, obligé de se mettre pieds nus et en caleçon pour les prochaines heures. Ca tombe bien il ne fait pas froid à 4200 m d´altitude !

Autre lac : Collpa laguna, toujours plein de flamants roses et d´une autre couche blanche, qu´ils ramassent et vendent pour faire du shampoing.

On passe aux Aguas thermales, l´horreur, c´est rempli de touristes, un vrai parc à moules cette pauvre piscine d´eau chaude. Notre guide nous emmène à la Laguna Blanca, le petit paradis, la même piscine d´eau chaude, mais vide ! A croire que les gens aiment bien s´entasser tous au même endroit.
Seuls Antho et Anush se baignent car il y a quand même un vent glacial à l´extérieur. Mais ils se régalent, au pied du volcan l´eau jaillit à plus de 30 degrés. Et Antho peut laver ses boules puantes ...
On se fait un pique-nique d´enfer, Daisy est vraiment une cuisinière hors pair.

Direction la Laguna Verde, magnifique lac de couleur verte, à 4400 m d´altitude.


Derriere le lac on voit le volcan Licancabur 5960 m.



On passe au desert de Dali, avec d´immenses rochers qui font vraiment penser aux tableaux du peintre.

On enchaine avec le champ de geysers qui s´etend a 4900 m d´altitude. (je n´ai plus d´accent sur cet ordi). C´est la respiration du volcan Sol de Mañana. Il y a plein de trous avec des mares de boues bouillonnantes de differentes couleurs, des fumerolles, tres impressionnant !

On termine a la Laguna Colorada, a 4200 m, superbe lac de couleur rouge qui s´etend sur 60 km2. Sa coloration provient des algues et du plancton, c´est superbe. Plein de flamants roses toujours, mais aussi des lamas qui broutent paisiblement sur le bord ... C´est emouvant tellement c´est beau !

On va dormir dans un hotel pres de la Laguna. Bonne soiree, on apprend un jeu de carte italien, on a droit a un super repas de Daisy, les autres groupes nous regardent avec envie ...
Nuit glaciale ... On est content d´avoir nos bons duvets !

Jeudi

Reveil a 6h. Arret dans le desert Siloli, avec le fameux arbol de piedra, une grande pierre en forme d´arbre. Elle est au milieu d´un ensemble de gigantesques pierres, qui font encore une fois penser aux tableaux de Dali.
Le peintre est d´ailleurs venu ici trouver de l´inspiration.
On continue a la Laguna Honda, qui a une forme de coeur, la Laguna Chiar Khota, puis la Laguna Hedionda a 4125 m. Dans celle ci on peut enfin approcher les flamants de pres, comme il y a un hotel a cote ils sont habitues a l´homme et ont moins peur. Quel bonheur ! On reste longtemps la, a les admirer ...
On s´arrete manger au mirador du volcan Ollague, volcan actif qui culmine a 5865 m.
On passe ensuite au salar de Chiguana, site de production de borax, a 3900m.
On arrive a l´hotel de sel ou on dormira cette nuit, a Puerto Chuvica, 3600 m. On est au bord du salar d´Uyuni. L´hotel est joli, tout en sel, du lit a la table a manger ! Il y a une fabrique de briques de sel sur le salar.
Pas decue de descendre en altitude et surtout d´arriver, j´ai eu mal a la tete toute la journee. Double mate de coca et au lit pour 2h !
A l´heure du repas ca va mieux, ouf, nos gentils guide et cuisiniere nous apportent une bouteille de vin, c´est vraiment la grande classe ! Ce soir on croise des touristes venant de l´autre cote, ils peuvent enfin nous donner le resultat des elections aux USA. On trinque donc a la victoire d´Obama !
Vendredi
Reveil a 5h, on part voir le lever du soleil sur le salar d´Uyuni. C´est magique, on est au milieu d´une etendue de sel de 12 106 km2, tout est blanc autour de nous.
On perd la perspective, ca permet de faire des photos TROP DELIRE ! (on vous racontera pourquoi le "trop delire").
Je découvre à 27 ans que je ne sais pas sauter ! On fait des photos de sauts mais je ne décolle pas !
On va prendre le petit dej a la Isla de los Pescadores, charmante ile en plein coeur du salar. Elle est couverte de cactus enormes, entouree de cette superbe etendue blanche ... Un spectacle epoustouflant.
Apres pas moins de 2h passees a faire des photos TROP DELIRE sur le salar, on enchaine avec los Ojos del Salar, de l´eau et de l´air qui traversent la couche de sel et jaillissent a la surface.
Puis visite rapide de la cooperative de sel, repas et arrivee a la ville d´Uyuni.
Il est temps de dire au-revoir a Emilio et Daisy, nous on a un 4x4 qui nous attend pour tout redescendre et passer la frontiere chilienne le lendemain matin, direction San Pedro de Atacama.
On ecrit nos dernieres cartes postales a l´arrache, sur le capot de la voiture, car on a des timbres boliviens. Pardon a ceux qui recevront leur carte d´Uyuni, on a pas ete tres inspires !!
Finallement rien ne se passe comme prevu, on a vecu des aventures tellement rocambolesques, ca necessite un post rien que pour ca ...
Aujourd´hui samedi on est toujours a Uyuni, et pas au Chili ! Affaire a suivre ...

lundi 3 novembre 2008

Potosi - Tupiza

Vendredi 31 au soir on est arrivé à Potosi, au sud de la Bolivie, 4090 m d´altitude. C´est la ville la plus élevée au monde (après Lhassa) !
Elle est renommée pour ses ressources en argent. Les espagnols ont créé la ville en 1545, suite à la découverte d´un filon d´argent dans le Cerro Rico (la "riche colline" qui surplombe Potosi). Ses mines se sont révélées les plus productives du monde. Mais l´histoire est chargée d´horreur, les espagnols auront fait 8 millions de morts en 3 siècles d´exploitation ! Beaucoup d´Indiens mouraient, donc face au manque de main d´oeuvre ils ont fait venir des milliers d´esclaves africains. Pour eux c´était une durée de vie très courte car ils étaient envoyés sans acclimatation à une altitude qui dépasse les 4200 m dans la mine.
On a visité ces mines, qui fonctionnent encore mais qui appartiennent désormais à des coopératives de mineurs. Les conditions de travail n´ont pas beaucoup changé, on a eu un aperçu de l´horreur que ça doit être. Il n´y avait pas de mineurs car on a fait la visite le 1er novembre. On était que tous les 2, avec un guide très bien qui a bossé 2 ans à la mine. C´était vraiment intéressant, et très impressionnant. Je me suis sentie mal au 2eme niveau, j´ai cru devoir sortir sans finir, c´est qu´il faut pas être claustro ! Finallement, après une gorgée d´un alcool à 96 degrés j´étais revigorée ! C´est l´alcool que boivent les mineurs, chose la plus importante avec les feuilles de coca et les cigarettes.
Les températures à l´intérieur vont de 0 à 45 degrés. On a fait un rapide passage dans un couloir plus chaud, c´est fou la différence !
A l´entrée de la mine, les mineurs font une offrande à Dieu (feuilles de coca). Et plus bas il y a le diable, qu´ils nomment Tio (oncle) à qui ils font des offrandes également pour invoquer sa bienveillance et sa protection. Mais ce n´est pas un esprit malin pour eux, même s´il a été mis là comme menace par les espagnols. Ils ont maintenant installé plusieurs figurines le représentant pour qu´il veille sur eux.
Voila pour les mines. On a de superbes photos d´Antho et Adeline en tenue de mineurs, mais cet ordi de m. ne reconnait pas la clé USB.

L´après midi on a visité la Casa real de la moneda (hotel de la monnaie), superbe édifice dans lequel la première monnaie fut frappée.
On y a rencontré un couple très sympa, Clémentine et Anouch, une française et un italien. Du coup on a décidé de partir avec eux le lendemain à Tupiza et de faire le tour de 4 jours en jeep au salar de Uyuni ensemble. Ils parlent français et espagnol, ça nous évite de nous taper encore 4 jours avec des anglophones ! Désolés, après 1 mois comme ça au refuge, on fait une petite allergie...
Problème : plus de place dans le bus du lendemain avec eux. Raté !

Dimanche matin 7h40, coup de téléphone à l´hotel : c´est Anouch, finallement il y a des places dans le bus de 8 h ! Pourquoi nous a-t-elle dit que c´était complet la veille ? Ah Bolivie ...
Vite, on boucle les sacs, on paie l´hotel, on prend un taxi et on fonce au terminal. Antho pue le bouc, mais finallement ça passera assez inaperçu dans l´ambiance du bus ...
Et quel trajet ! Le plus mémorable de notre périple. On était à l´arrière, pas de suspensions donc 7 heures bringuebalés sur la piste menant à Tupiza. Le tout dans un nuage de poussière qui rentrait dans le bus ...
Paysages dignes d´un western, collines rouges avec arbustes et cactus pour seule végétation. Pause casse croûte dans un village, on se fait un pique-nique pain/tomates/fromage. QUELLE ERREUR !! J´ai un mal de tête terrible toute la fin du trajet, je reste allongée à l´hotel pendant qu´ils vont se renseigner dans des agences pour le tour ... et au final je reste vomir à l´hotel pendant qu´ils vont se faire pizza/bière. Le top ! C´est décidé, je ne mange plus une tranche de fromage jusqu´à la fin.

Depuis hier on est donc à Tupiza, petite ville au sud de la Bolivie, très près de la frontière avec l´Argentine, 2950 m d´altitude.
Aujourd´hui on est parti se faire une ballade à pied avec Antho, pendant que les autres faisaient la même à cheval. C´était beau mais épuisant. 4h30 de marche sous un soleil de plomb (il devait faire 30). Heureusement on a trouvé un camion qui nous a emmené pour les 2 derniers km, Anthony le cul dans son chargement de sable.
Bilan de la ballade : 1 mort. (non, non, même pas moi !)

Demain on part donc avec Clémentine et Anouch pour un tour de 5 jours en 4x4 entre Salar de Uyuni, Laguna Celeste, Laguna Verde, champs de geysers ... pour finir samedi après-midi à San Pedro de Atacama, au Chili. Ca s´annonce splendide, on devrait en prendre plein la vue !
On vous raconte tout ça samedi ou dimanche, depuis le Chili.

LES PHOTOS SONT LA
http://picasaweb.google.com/adeantho/Potosi